Comme il l’a annoncé en juillet, le Département maintient son objectif : rouvrir le pont de Brignoud à la circulation des véhicules légers, dans les deux sens, à la fin de l’année 2022.
Les travaux de platelage ont démarré. C’est la solution provisoire la plus rapide et la plus sûre pour permettre de désengorger les voies de déviation aux heures de pointe dans la vallée du Grésivaudan, en attendant la reconstruction d’un nouveau pont d’ici à 4 ans.
Les travaux de réparation ont commencé
Pour un coût estimé à 1 million d’euros entièrement pris en charge par le Département, les travaux de réparation du pont de Brignoud ont démarré sur deux sites : les travaux préparatoires sur le pont, la création du maillage du platelage en usine avant sa mise en place sur le pont. Durant toute la durée des travaux, au moins un des deux trottoirs du pont sera maintenu ouvert pour maintenir le transit des piétons et cyclistes (pied à terre).
Gravement endommagé du fait d’un incendie criminel dans la nuit du 4 au 5 avril 2022, le pont sera ainsi rouvert aux véhicules légers de moins de 3,5 tonnes et d’une hauteur inférieure à 2,50 m en fin d’année, sous réserve d’éventuels aléas.
Il s’agit à la fois de raccourcir les trajets des automobilistes et de désengorger les voies servant de déviation qui supportent aujourd’hui des embouteillages constants aux heures de pointe.
Ce chantier est complexe notamment en raison d’autres interventions nécessaires sur les réseaux électriques, télécoms et réseaux d’assainissement. Il implique donc la mise en place de mesures de circulation adaptées dans le périmètre de travaux, afin d’assurer la sécurité de tous : délimitation d’une zone de chantier, fermeture de l’accès à la digue et fermetures ponctuelles de la voie d’accès au karting. Des solutions ont été trouvées à proximité du pont sur chaque rive pour permettre provisoirement le maintien d’un stationnement minimal.
Pour les poids lourds et utilitaires supérieurs à 2,50 m, le Département avec les collectivités locales vont baliser les itinéraires dans la vallée, en attendant la reconstruction du nouveau pont.
La technique de platelage : la solution la plus rapide et la plus sûre
Le Département a fait le choix d’une technique de réparation qui est à la fois la plus rapide et la plus sûre : le platelage, c’est-à-dire le recouvrement sur une largeur de 5m de la partie centrale du pont - trop fragilisée en l’état pour soutenir un passage de véhicules légers, d’un maillage métallique galvanisé s’appuyant sur les éléments sains du tablier.
Ce système est à la fois suffisamment léger pour être mis en place sur le tablier du pont et suffisamment solide pour permettre d’assurer la sécurité d’un transit, dans les deux sens, de véhicules légers de moins de 3,5 t et de 2,5m de hauteur.
Pour mémoire, le Département avait fait le choix de lancer la consultation du platelage sans attendre tous les résultats de l’état des bétons et aciers du pont, afin de raccourcir les délais de mise en oeuvre des travaux. Un pari gagné. C’est pourquoi le marché de réparation a pu être notifié dès le 19 juillet à la société Moulin BTP pour un montant de 840 000 € TTC.
Les travaux ont démarré le 19 septembre et seront achevés en fin d’année, sauf aléa technique ou météorologique.
La limitation du pont aux véhicules d’un poids inférieur à 3,5 t, qui se traduit par la mise en place d’un gabarit en hauteur à 2,50 m (aucun dispositif ne permettant un contrôle par le poids), implique des travaux de pose d’un portique d’avertissement et d’un portique fixe et la réalisation d’aires de retournement de part et d’autre de l’ouvrage pour permettre aux véhicules qui se seraient engagés de manoeuvrer pour évacuer.
« Dès le lendemain de l’incendie criminel du pont de Brignoud, notre priorité a été de trouver des solutions rapides et pragmatiques pour permettre de fluidifier la circulation devenue très compliquée dans la vallée, causant des difficultés importantes pour les habitants du Grésivaudan. Nous avions promis en juillet une réouverture en fin d’année. Les travaux ont démarré, et les entreprises comme les services du Département font leur maximum pour maintenir ces engagements. En parallèle, les premières études et procédures pour la construction du nouveau pont ont été lancées. En concertation avec tous les partenaires, nous faisons notre maximum, pour les Isérois », souligne le président Jean-Pierre Barbier.
« Les travaux sur le pont avancent pour pouvoir bientôt recevoir le platelage. C’est la solution la plus sûre et la plus rapide. Nous avons déjà tous les matériaux nécessaires pour mener à bien ce chantier. Aujourd’hui, nous pouvons donc dire que seuls des aléas climatiques ou exceptionnels peuvent nous empêcher de tenir les délais. Nous avions parié sur cette solution technique en lançant l’appel d’offres sans attendre les résultats de tous les essais sur les aciers et le béton, et notre pari a été gagnant. Nous nous étions engagés pour la fin de l’année, nous ferons tout pour tenir notre notre promesse », indique le vice-président aux mobilités et à la construction publique, Bernard Perazio.