Face aux lenteurs du début de la campagne de vaccination, le président Jean-Pierre Barbier appelle à nouveau le Gouvernement à s’appuyer sur les collectivités qui connaissent le terrain et ont démontré leur pleine efficacité durant cette crise pour permettre un déploiement de cette campagne plus rapide et efficace.
Début décembre, le président Jean-Pierre Barbier a interpellé le Gouvernement sur le manque de visibilité de la stratégie vaccinale et sur la nécessité de préparer la campagne de vaccination en associant les collectivités locales, afin de pouvoir la déployer rapidement et efficacement sur le terrain dès l’arrivée des vaccins. Le début de cette campagne confirme malheureusement toutes les craintes qu’il avait exprimées.
Chacun peut comprendre que les publics les plus vulnérables et les personnels de santé soient prioritaires, le temps que les capacités de production des laboratoires et que le nombre de vaccins autorisés augmentent. Nous saluons l’extension de ce dispositif aux aides à domicile et aux sapeurs-pompiers de plus de 50 ans et insistons sur la nécessité de continuer à élargir ces mesures à l’ensemble du secteur médico-social.
Cependant, nous espérons qu’il ne s’agit pas d’un effet d’annonce car la lenteur prise par la vaccination (quelques milliers en une semaine alors que plusieurs centaines de milliers de doses sont déjà à disposition en France) renforce le sentiment de défiance et empêche notre pays de se projeter sereinement dans une sortie de crise.
Alors que le Département dispose d’une compétence au titre de la santé publique qu’il a choisie, nous venons tout juste d’être associé à la démarche. Il existe déjà une convention avec l'Agence Régionale de Santé (ARS) dans le domaine de la vaccination, en raison de l'activité du centre départemental de santé.
Qui plus est, sa connaissance des publics vulnérables, du terrain, et la réactivité et agilité de ses agents largement démontrées durant cette crise, garantiraient une accélération de cette campagne, si le Département était pleinement mis à contribution.
Cessons de perdre du temps ! Chaque jour de retard implique des morts supplémentaires, alors que l'impact humain de la pandémie est déjà lourd.
Les vaccins représentent à ce jour notre seule chance de retour à la normale et la fin de ces perpétuels confinements-déconfinements qui minent moral et économie : il faut permettre à ceux qui le souhaitent de se protéger et de protéger leurs proches. Cessons de nous préoccuper des anti-vaccins et vaccinons ceux qui le souhaitent.
Comme l’Assemblée des Départements de France (ADF) l’a souligné dans son communiqué de presse, les Départements ont une vraie force de frappe pour épauler les services du Gouvernement pour faciliter et accélérer la vaccination sur l’ensemble du territoire national avec :
- l’intervention de leurs médecins territoriaux et de leurs personnels médico-sociaux dans le processus vaccinal ;
- un soutien logistique avec l’implication des services départementaux de secours et d’incendie et des équipes des routes ;
- un appui logistique au transport du vaccin, sous le contrôle sanitaire des laboratoires hospitaliers avec l'aide technique des laboratoires départementaux d’analyse ;
- un soutien à la mise en place de centres de vaccination dans les communes, dans les maisons de retraite et dans les établissements prenant en charge des personnes en situation de handicap;
- la mise à disposition d’espaces publics pour la réalisation des opérations de vaccination grand public.
Sollicitez-nous, mettez-nous à contribution. Le Département de l’Isère est prêt.