Un nouveau camion de radiologie pulmonaire pour lutter contre la tuberculose

En France, la tuberculose est une maladie infectieuse peu fréquente. Mais pour qu’elle puisse le rester, encore faut-il la dépister chez les personnes les plus à risque. C’est la mission du
Centre de lutte anti-tuberculeuse (CLAT) pilotée par le Département au sein du Centre départemental de santé, par délégation de l’ARS. Les personnes à risque sont notamment celles qui proviennent des pays à haute endémie de tuberculose, ainsi que les personnes en situation de vulnérabilité (malnutrition, situation d’errance, vivant en promiscuité…).


Pour améliorer le dépistage des maladies transmissibles, le schéma régional de santé 2023-2028 de l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes encourage les actions « d’aller vers » les publics fragiles. Aussi, le CLAT doit pouvoir se rendre dans tous les lieux considérés à risque (les centres d’hébergement d’urgence, les squats, les établissements scolaires ou universitaires en cas de tuberculose maladie détectée…). L’ancien camion de radiologie pulmonaire permettait de réaliser près de 600 clichés pulmonaires par an.


Le nouveau camion, doté des dernières innovations technologiques de santé, conserve cette même prérogative avec un appareillage radio mobile (possibilité de sortir l’appareil radio pour utilisation extérieure) et autonome énergétiquement. Il permettra aussi de développer des projets de vaccination, de dépistage de maladies sexuellement transmissibles, de prévention en proximité dans le milieu rural, avec des modes d’interventions itinérants. Ce camion est financé par l’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes - l’achat de 200 000 € et le coût d’acquisition de l’appareil radio de l’ordre de 115 000 euros.


Le Centre de santé départemental situé à Grenoble, qui a déjà reçu plus de 19 300 patients cette année, regroupe, outre le CLAT :

  • le Centre de vaccination ;
  • le Centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) qui a pour mission de prévenir/dépister/traiter les infections sexuellement transmissibles (IST) dans une approche globale de santé sexuelle ;
  • un centre de santé sexuelle, lieu d’écoute et d’information sur la sexualité, la vie amoureuse, la relation à l'autre, son couple, sa famille, sa parentalité, les violences conjugales, familiales… ;
  • un service de protection maternelle et infantile (PMI), pour les consultations pédiatrique, consultations de puériculture, suivi de grossesses physiologiques ;
  • l’association Promotion santé ARA ;
  • l’association Registre des Handicaps de l’Enfant et Observatoire Périnatal (RHEOP)

 

La Vice-présidente du Département déléguée à la santé, Annie Pourtier, a reçu le Prix de la prévention primaire décerné par l’Institut national du cancer à Paris, à l’occasion du Congrès des Maires, pour l’action coordonnée par le service Prévention santé publique, intitulé « Stop HPV ». Cette campagne de promotion de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) auprès des garçons et des filles, menée depuis 2018, a permis de tripler la couverture vaccinale contre les HPVs à l’échelle du département entre 2018 et 2023.

 

« Le centre départemental de santé est un acteur essentiel de la prévention en santé en Isère. Il assure le dépistage, la vaccination, l’orientation et la prise en charge sans frais pour l’usager
des populations les plus vulnérables touchées par les maladies infectieuses. Il agit autant dans le cadre de l’urgence sanitaire que sur le long terme par des actions d’éducation et de promotion
de la santé. Ce camion permettra d’organiser des actions « hors les murs » pour mieux toucher les publics cibles souvent éloignés des soins pour des motifs géographiques ou sociaux. »

Loïc Mollet, Directeur de la délégation départementale de l’ARS Isère.


« Les missions du Centre départemental de Santé sont fondamentales, particulièrement à l’égard des publics les plus fragiles. Cet engagement du Département est d’ailleurs reconnu et récompensé au niveau national. Avec notre nouveau camion de radiologie pulmonaire, nous allons pouvoir nous rendre au plus près des patients et améliorer encore davantage nos actions de prévention. »
Jean-Pierre Barbier, Président du Département.