Musée dauphinois : ses jardins retrouvés

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Le président du Département, Jean-Pierre Barbier, a inauguré hier les nouveaux jardins du Musée dauphinois, classés au titre des Monuments historiques. Depuis son installation dans l’ancien couvent de Sainte-Marie d’en-Haut en 1968, le Musée n’avait connu aucuns travaux importants dans ses parties extérieures.
Il se pare aujourd’hui d’un magnifique écrin, avec des espaces conçus pour les manifestations culturelles d’ampleur, pour de la médiation, pour le plaisir de s’y arrêter, avec une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.

 

Rares sont les jardins classés au titre des Monuments historiques. Avec leur vue imprenable sur Grenoble et le massif de Belledonne, ceux du Musée dauphinois, construits en terrasses sur les contreforts du massif de la Chartreuse il y a plusieurs siècles, le sont.

 

Le Département a décidé de les repenser entièrement pour les embellir, tout en les adaptant aux nécessités du musée, à la volonté de végétaliser, et à celle de créer des cheminements accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR).

 

Cette modernisation et valorisation des espaces extérieurs permettra l’accroissement et la diversification de la programmation culturelle du musée, tout en favorisant l’accueil des scolaires et l’organisation d’évènements en plein air. Face au changement climatique, et au microclimat méditerranéen dont jouit cette partie de La Bastille, la végétation a été spécialement choisie pour s’adapter et résister.

 

Sous maîtrise d’ouvrage départementale, le cabinet de paysagistes Sinequanon’, basé à Echirolles, sous le regard de la Conservation régionale des monuments historiques, a réalisé :

  • La mise en accessibilité PMR des escaliers de la grande terrasse, du jardin de la chapelle et la création d’une ouverture dans la façade nord du musée pour permettre l’accès à la galerie haute, dite désormais de l’échiquier, sans oublier des cheminements adaptés pour tous ces espaces.
  • Un éclairage des cheminements et une mise en valeur d’éléments significatifs.
  • La végétalisation (engazonnement, plantation d’arbres et de haies) de la grande terrasse (haute et basse) propice à la vue et à l’organisation des manifestations nécessitant une jauge importante (les Détours de Babel ou le Musée Électronique Festival).
  • Le jardin de la chapelle (et son espace abrité) où la diversité des espèces est plus significative (avec massifs floraux et arbustifs), qui demeure idéale pour la tenue des cocktails et autres buffets aux beaux jours. C’est dans cet espace qu’est installé un dauphin massif en fonte de l’ancien pont Eiffel de Grenoble.
  • Le verger, désormais accessible, devient un espace plus jardiné (engazonnement, plantations d’arbres et de haies).
  • La terrasse du séchoir réaménagée pour l’accueil des groupes (en particulier scolaires) et la possibilité de pique-nique ou de s’asseoir tout simplement pour profiter du panorama avec un mobilier ad hoc.
  • Le théâtre de verdure, en gradins, créé sur la rotonde pour favoriser la programmation des petites formes de spectacle vivant, peut accueillir jusqu’à 80 personnes.
  • Dans le prolongement de la rotonde, la galerie de l’échiquier est végétalisée et accueille un jeu d’échec géant. Elle continue à favoriser l’accueil d’expositions sur les grilles.


Lancés en janvier dernier, ces travaux viennent de se terminer pour un coût d’1,2 M€ TTC. Ils se sont déroulés sur un site extrêmement contraint géographiquement qu’il s’agisse des conditions d’accès au site que sa topographie même.
Ainsi, 16 m de dénivelé séparent la terrasse la plus haute de la plus basse, dans un site qui comprend 7 terrasses. Certaines phases ont ainsi obligé à des hélitreuillages.


« Je suis très heureux d’inaugurer ces magnifiques jardins qui enrichissent le patrimoine du Musée dauphinois et le rendent encore plus attractif. Le réaménagement de ces jardins, classés au titre des Monuments historiques, me tenait particulièrement à coeur, car une de nos missions, en tant qu’élu, est de conserver et de valoriser notre patrimoine. Nous le devons à ceux qui nous ont précédé autant qu’à ceux qui nous succéderont. Ces réaménagements permettent, qui plus est, d’ouvrir les portes des jardins aux personnes à mobilité réduite. Aujourd’hui, nous rendons accessibles les jardins. Demain, ce seront les espaces intérieurs du Musée dauphinois. » Jean-Pierre Barbier, président du Département.