Le CSBJ Handisport à la loupe : amour, longévité et palmarès...
“Ce club, c’est une histoire d’amour.” Le CSBJ Handisport, qui fêtera l’an prochain ses 50 ans, est effectivement né d’une rencontre amoureuse. Nous sommes en Angleterre dans les années 1970. Une compétition internationale s’y déroule.
Rudi Van den Abbeele, nageur belge atteint de poliomyélite, fait la connaissance de Jacqueline, une Iséroise engagée en basket-fauteuil. Coup de foudre. Le Flamand quitte alors sa Belgique natale pour suivre sa future épouse à Bourgoin-Jallieu.
“À l’époque, le handicap était caché. Peu de structures existaient pour les loisirs. Nous devions ainsi aller à Lyon pour pratiquer le basket-fauteuil”
Une situation qui devient vite inconfortable, à tel point qu’avec l’aide d’un élu berjallien, Paul Teisseire, lui-même en fauteuil, et de mécènes locaux, (Bonin, Maulin et Martinet), ils décident de créer un club dans la capitale du Nord-Isère.
Cinquante ans d’excellence…
En juin 1976, l’Association sportive handicapés du Nord-Dauphiné est officialisée. Basket-fauteuil et natation sont les premières activités proposées. Athlétisme, rugby-fauteuil, paracyclisme et foot-fauteuil électrique suivront.
En 1992, l’association prend le nom de CSBJ Handisport et se pare des célèbres couleurs ciel et grenat. Une période où le club confirme ses ambitions.“Dans les années 1980, nous étions assurément parmi les meilleurs clubs d’athlétisme du monde. Et jusqu’aux paralympiques de 2024, il n’y a pas eu un championnat, une paralympiade sans la participation d’un de nos athlètes", poursuit Rudi, lui-même multimédaillé en 1988, à Séoul.
Au panthéon des champions : Alain Fuss et Xavier Chambost en athlétisme, Rodolphe Cécillon, Florian Joanny et Ludo Narce en paracyclisme et Christophe Corompt en rugby-fauteuil. Aujourd’hui, le club, qui figure parmi les plus importants de France, cherche à se rajeunir.
En 2020, une école des jeunes a été créée et, dernièrement, une section pleine nature propose des activités en Joëlette. “Nous présentons le club dans les écoles et les forums associatifs, souligne Karine, en charge de la communication. Car de nombreux ‘handis’ ne savent pas toujours qu’ils peuvent pratiquer un sport et gagner en autonomie.”
L’appel est lancé.
Par: Richard Juillet
